Soeur Mary Bourdon, Conseil de direction, Washington School for Girls

Moriah Costa

Soeur Mary Bourdon a toujours eu le souci des opportunités offertes aux jeunes filles.  En 1997, elle fonde “Washington School for Girls”, un établissement scolaire privé, sans frais de scolarité, située à Anacostia.  Sous sa direction l’établissement démarre comme une petite école offrant aussi des activités parascolaires de devient un établissement  reconnu qui a permis à des centaines de préadolescentes et d’adolescentes de s’épanouir.

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Image: Joanne S. Lawton

Quelles personnes ont été pour vous des mentors?  J’ai bien des mentors, d’abord il y a ma famille où j’ai grandi dans une famille de huit ; j’étais la cinquième.  J’ai eu des modèles devant moi, enfant et aussi adulte, et certainement mes parents.

Quelles caractéristiques cherchez-vous dans un mentor?  Les personnes qui ont travaillé avec moi savent qu’il faut de la force de caractère.  Aussi, je crois, de la créativité.  La largeur de vue aussi est importante ; je ne voudrais pas d’un mentor qui est comme un manuel de comment-faire ; j’aime bien une personne qui peut me faire voir des choses que possiblement je n’ai pas remarquées moi-même.

Et vous-même, vous avez été mentor?   Dans le moment, nous avons une fille dans notre école qui a un beau talent pour la danse.  J’essaie de l’encourager et de la diriger afin qu’elle devienne danseuse.  Cela m’a poussée à aller à la Galerie Nationale de l’Art pour voir “Little Dancer” afin de lui en parler et je lui en ai rapporté une carte postale.  Toutes les personnes avec qui je travaille…elles m’enseignent plein de choses.  Mais je crois que dans cet échange, nous devenons mentors les unes pour les autres.

Dans votre vie professionelle, quel est le meilleur conseil que vous ayez reçu d’un mentor?  Les échecs ne sont pas des échecs.  Tout au long de notre vie nous mettons des étiquettes sur nos expériences, certaines sont une réussite, d’autres sont des échecs, but la vérité c’est que dans toutes les circonstances, il y a une opportunité.

Si vous pouviez choisir une personne — vivante ou décédée — pour être votre mentor, qui choisiriez-vous ? Claudine Thévenet et toutes les personnes qui l’ont suivie.  C’était une femme courageuse.  Aujourd’hui, nous parlons de situation de crise économique et d’entreprenariat mais lorsque nous pensons à la Révolution française et à la détérioration de la société d’alors, on pourrait dire, en utilisant des termes non-religieux, qu’elle a fondé une organisation sans but lucratif.  Et cela a duré et continue aujourd’hui dans 23 pays et le focus est encore les filles.

Pourquoi avez-vous commencé Washington School for Girls?   J’ai toujours eu le souci des jeunes filles et je m’inquiétais du manque de ressources disponibles pour elles.  Je voulais faire quelque chose.  Je ne savais pas où cela me mènerait.  Et maintenant je constate que nous sommes la seule école privée pour filles , filles seulement, sans frais de scolarité, dans Anacostia.  C’est étonnant.

Qu’est-ce qui vous empêche de dormir?   Lorsqu’une fille de l’école souffre d’une situation et on constate l’injustice dans la vie d’une personne.  Parfois c’est l’accès à l’avancement qui lui fermé  parce qu’elle est née à tel moment ou en tel lieu.  Parfois l’accès lui est refusé parce qu’elle est la fille de ses parents.  Dans d’autres moments, c’est lorsqu’une fille est privée d’une sortie de groupe parce que sa mère n’a pas signé l’autorisation à temps. Cela me chagrine beaucoup.

  • Age: 65 ans
  • Education: licence en sociologie et psychologie,  American University; master en counseling, Loyola University Maryland
  • Residence:  Wasington, D.C.
  • Famille: un neveu dans la région

Washington School for Girls à Anacosita

Soeur Mary Bourdon Women in Business 2014

Video: Emily Mekinc

 

Traduction de l’interview de Moriah Costa a Mary Bourdon RJM

Conseil de direction, Washington School for Girls

Women in Business 2014: le 14 nov. 14, 2014

© Washington Business Journal

Washington, D.C. USA.